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Blois-sur-Seille, la vallée aux loups

Tout d’abord, le village de Blois-sur-Seille est situé au confluent des deux reculées du Revermont. Comprenez « le revers du mont » c’est-à-dire de l’autre côté des Montagnes du Jura. Il est encastré dans les reculées et la Seille s’écoule au pied de ses falaises. Par ailleurs, on appelle ses habitants les Blésiens et Blésiennes.

Villa Blez integra :

Pour commencer, Blois-sur-Seille apparaît la première fois dans les registres de l’abbaye de Château-Chalon, au Vème siècle. Elle est mentionnée sous le nom de Villa Blez integra. Intrinsèquement, le mot celte « Blez » signifie « loup ». Ainsi, Blois-sur-Seille était donc la vallée aux loups. D’ailleurs, un champ situé sur le plateau au hameau du Chaumois Boivin est nommé « la Louvrasse ».

Un village malmené :

Au cours des siècle, le village jurassien fut bien souvent malmené.

Au IXème siècle, il est brûlé par les invasions normandes, notamment par les Vikings. Par conséquent, les habitants se voient contraints à déménager sur le plateau du « Châtelet ». Trois siècle plus tard, au XIIème siècle, le village est placé sous la tutelle de Frédéric Barberousse et son épouse, la Comtesse Béatrice de Bourgogne, après une longue dépendance à l’abbaye de Château-Chalon, .

Les troupes de Louis XIII assaillissent Blois-sur-Seille, lors de la Guerre de Dix Ans, à tel point que les blésiens fuient et le village est déserté pendant cette guerre.

Toutefois, à partir de la seconde moitié du XVIIème siècle, de nouveaux habitants vont venir peupler le village jurassien et reconstruire ce qui a été détruits.

Pendant la Révolution Française, les biens et richesses provenus de la dissolution de l’abbaye de Château-Chalon seront redistribuées aux citoyens Blésiens. Par la suite ils érigeront leur mairie-école et placeront l’emblématique statue de Jeanne d’Arc sur la fontaine de la place centrale en 1895.

Une économie agricole :

Blois-sur-Seille bénéficiait de nombreuses richesses naturelles grâce à sa situation dans le pays de Revermont. À l’origine, l’économie locale de Blois-sur-Seille reposait sur l’activité agricole.

  • D’une part, sur la culture de la vigne jusque dans les années 1980.
  • Et, d’autre part, sur la culture des céréales. D’ailleurs, on stockait la moisson et les chaumes sur le plateau où se trouvaient les « granges ». C’est pourquoi, on donna les noms de Chaumois-Martin et Chaumois-Boivin aux deux hameaux.
  • Au fond de la vallée, les énergies hydrauliques étaient exploitées grâce à la rivière de la Seille afin de faire fonctionner un moulin à farine, une forge, une tournerie, …
  • La fromagerie produisait du Comté jusqu’en 1982. Elle était ravitaillée par le lait des fermes avoisinantes, grâce au système ingénieux du téléphérique à lait.
  • Un atelier de ferrage, au centre du village, permettait également d’équiper les chevaux et les bœufs pour les travaux agricoles.
Téléphérique à lait – Blois-sur-Seille

Que faire à Blois-sur-Seille ?

À Blois-sur-Seille, vous ne pourrez pas manquer les impressionnantes reculées. Ces vertigineux cirques de falaise se sont formés avec le temps et l’érosion. Et, c’est au cœur de ces vallées enclavées, que le village de Blois-sur-Seille a pris racine.

Baladez-vous au travers du village, pour admirer le patrimoine vernaculaire (ponts, fermes, cabanes de bergers, croix de mission, oratoire, fontaines, …) et profitez du calme olympien.

Arrêtez-vous visiter l’église Saint-Gilles.

Enfin, n’oubliez pas la place centrale du village avec sa fontaine à la statue de Jeanne d’Arc, sa machine à ferrer ou encore son emblématique téléphérique à lait. L’installation unique en son genre permettait aux éleveurs de monter et descendre les bouilles à lait, à l’aide de câbles, grâce au simple phénomène de gravité, entre les deux maisonnettes de bois disposées d’un bout à l’autre de la falaise. Cela leur évitait des déplacements laborieux, en toute saison et toute l’année.