Hauteroche est une petite commune jurassienne, issue du regroupement des communes de Mirebel, Crançot et Granges-sur-Baume. Elle compte un peu plus de 900 habitants.
Mirebel :
Mirebel signifie « belle vue », le mot provient du verbe « mirer » c’est-à-dire « regarder ». Le village s’étend de la rivière de l’Ain à la côte de l’Heute. On a connaissance du village de Mirebel dès l’époque gallo-romaine. Puis, il est de nouveau mentionné à partir du XIIème siècle.
La seigneurie était l’une des plus importantes de la province. Elle avait dans ses dépendances de magnifiques forêts et de nombreux villages dépendaient d’elle. Elle appartint successivement aux seigneurs de Vienne, de Rye et de Chalon-Arlay Princes d’Orange, les seigneurs les plus influents du territoire.
Au Moyen-Âge, trois quartiers composaient Mirebel : le château, le bourg et la ville.
- Le château occupant le sommet d’une montagne, la Côte de l’Heute.
- Le bourg situé au pied du château.
- Et, la ville.
Que visiter ?
- Les ruines du château. Les troupes de Louis XI les démantelèrent et celles de Henri IV les achevèrent.
- L’église Saint-André qui domine le village. Sa nef et son clocher dateraient de l’époque gothique.
- Et le belvédère Notre-Dame du Guet, appelé ainsi car une statue de la Vierge triomphe du haut de son rocher. On peut y admirer la vue sur le premier plateau et la chaîne du Haut-Jura.
Crançot :
Le nom de Crançot proviendrait d’un mot latin « Kranno » c’est-à-dire « la pierre ». Effectivement, le sol du village fournissait une pierre blanche très résistante. Mais il est possible que son nom vienne du diminutif de « Crans », un ancien village au-dessus de la Seille qui aurait disparu. Aussi, il désigne la pierre du plateau sur laquelle Crançot est bâti.
C’est la commune la plus peuplée de Hauteroche. Ses habitants sont appelés les crançotois et crançotoises.
Historiquement, Crançot a toujours été reconnu pour sa pierre calcaire. Par conséquent, elle a été beaucoup utilisée dans les constructions des maisons locales, pour la mairie-école communale mais aussi jusqu’au Panthéon à Paris. L’exploitation de ses carrières cessera dans le milieu du XXème siècle.
Que visiter ?
- L’église Sainte-Marie-Madeleine qui date du XVIème siècle,
- Les vestiges de la voie romaine,
- Le gouffre romain,
- Les fermes du XVIIIème – XIXème siècle,
- Les cabanes de bergers en lave,
- Et, le belvédère des Roches de Baume qui offre un magnifique panorama sur la reculée de Baume-les-Messieurs. Il est possible de redescendre à Baume-les-Messieurs grâce la randonnée des « Echelles de Crançot ».
Cirque de Baume – Crançot Cirque de Baume – Crançot
Granges-sur-Baume :
L’histoire de Granges-sur-Baume a toujours été extrêmement liée à celle de Baume-les-Messieurs. Jusqu’à la Révolution française, les deux villages ne faisaient qu’une seule et même commune. Les échanges commerciaux fonctionnaient très bien dans les deux sens. En effet, le fourrage et les céréales descendaient dans la vallée tandis que le vin montait au hameau des Granges. Sous l’impulsion de la Révolution, le hameau devient une commune autonome sous le nom de Granges-sur-Baume.
Que visiter ?
- Les abris en pierres sèches. En effet à Granges sur Baume, on trouve ces guérites (baraques aménagées pour abriter les travailleurs) en nombre. Elles sont construites dans les « murgers » c’est-à-dire ces murs en pierre sèches délimitant des parcelles de cultures. Les derniers utilisateurs auraient été des bergers gardant leurs moutons tout près.
- Et, le belvédère de Granges-sur-Baume qui offre un point de vue sans égal sur la reculée de Baume-les-Messieurs.
Belvédère de Granges-sur-Baume Granges-sur-Baume
église Saint-Antoine – Granges-sur-Baumeéglise Saint-Antoine – Granges-sur-Baume Abris pierres sèches – Granges-sur-Baume